Rouen

L’envers d’une prospérité

Du 10 mai au 17 septembre 2023
Musée industrielle de la Corderie Vallois (Réunion des musées métropolitains Rouen Normandie) - Rouen

« Hier comme aujourd’hui, montrer l’envers du décor, c’est s’interroger sur nos modes de consommation et ce qu’ils révèlent de nous et de notre rapport au monde, à l’Autre et au vivant. Hier comme aujourd’hui, exposer les mémoires, c'est redonner de l'humanité à l'histoire, montrer la vivacité du passé pour dépasser les traumatismes et tendre vers la résilience. »
Mathilde Schneider, directrice des musées Beauvoisine, co-commissaire de l’exposition

Chiffres

- 126 œuvres présentées

- 110 issues de la collection des musées de la Réunion des musées métropolitains

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Découvrez l'exposition virtuelle

En parallèle de l'exposition régionale Esclavage, mémoires normandes, la Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie en association avec le musée Eugène-Boudin de Honfleur, les Musées d’art et d’histoire du Havre, le Musée d'arts de Nantes ainsi que le Musée Dobrée et le Château des Ducs de Bretagne, le Musée d'Aquitaine à Bordeaux et le Virginia Museum of Fine Arts à Richmond (Virginie) se sont réunis pour créer une exposition virtuelle sur le rôle que la France et les Amériques ont joué dans la traite atlantique et son abolition du XVIIe siècle au milieu du XIXe siècle.

Retrouvez l'exposition virtuelle en ligne sur le site dédié :

Esclavagisme et abolitions, mémoires et patrimoines transatlantiques

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Le parcours de l’exposition

L’exposition dévoile l’envers d’une prospérité rouennaise liée à la traite atlantique : les fonds investis par les financiers rouennais équipant les bateaux, le développement d’un système économique lié à la traite atlantique et l’impact dans la vie quotidienne de toutes les strates de la population normande et des personnes mises en esclavage.

CONTEXTE HISTORIQUE INTERNATIONAL

Rouen s’inscrit dans une démarche transatlantique depuis le XVIe siècle avec une tradition de navigation et d’exploitation. Rouen est alors une ville très cosmopolite et accueille de nombreuses communautés étrangères et des personnes mises en esclavage au XVIIIe siècle.

FASTE ET ENVERS DU DÉCOR

Tabac, sucre, café, cacao, coton et indigo... ces matières premières issues du commerce triangulaire entrent dans le quotidien des Normands. Le coût humain est présenté avec des pièces montrant l’envers du décor sur les lieux de captation dans les royaumes africains par les Normands et sur les sites de plantations.

UN SYSTÈME ÉCONOMIQUE AVANT TOUT ET PAR TOUS

Les industries rouennaises transforment ces matières premières, surtout le coton et l’indigo dans l’industrie textile. Les matières importées servent à la fabrication de produits, notamment de toiles imprimées, qui sont à leur tour échangées.

ENTRE OMBRES ET LUMIÈRES

Les nuances de l’abolitionnisme sont présentées au travers de figures normandes et plus particulièrement rouennaises. Certaines dénoncent les conditions de vie et le traitement des personnes mises en esclavage, sans pour autant prôner l’abolition, dans un système économique qui repose sur l’esclavage. D’autres, descendants d’esclaves, participent activement aux abolitions et s’assurent de leur bonne application.

Regard contemporain

Contrepoint contemporain dédié aux mémoires vivantes, l'exposition présente deux artistes qui apportent un point de vue décentré, indispensable à la compréhension et à une approche sensible des héritages individuels et collectifs.

Nicola Lo Calzo, avec son projet photographique Kam, parcoure les routes de l’esclavage de l’Afrique aux Caraïbes pour révéler les pratiques culturelles contemporaines, récits performatifs de l’histoire telle que la vivent au présent les communautés de descendants. Ce patrimoine immatériel et les lieux photographiés dressent une cartographie des mémoires, une contre-histoire visuelle visant à déconstruire la représentation dominante de l’esclavage.

L’artiste Emmanuelle Gall poursuit, par un travail plastique et littéraire, une enquête intime, à la recherche de ses ancêtres. Lointaine descendante d’une esclave affranchie envoyée à Rouen par le père de ses enfants, l’artiste mène un travail d’enquête à partir des récits de son arrière grande-tante Suzanne Lacascade, l’une des premières autrices de la négritude.

Enfin, en écho à l'exposition, le Musée de la Céramique accueille l’œuvre Entrave de cou (2020) de Rachel Labastie. Depuis 2008, la plasticienne décline le motif de l’entrave, inspiré par les colliers de métal forgé dans le cadre de la répression des tentatives de fuite de personnes mises en esclavage.

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Iliana, member of Tumba Francesa La Caridad de Oriente (Santiago, Cuba, 2016)

Offres pédagogiques autour de l’exposition L'envers d'une prospérité

Découvrez la série de podcasts réalisés autour de l'exposition :

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