Honfleur

D’une terre à l’autre

Du 10 mai au 10 novembre
Musée Eugène Boudin (Musées de Honfleur) - Honfleur

« Au-delà du renouvellement du regard scientifique sur la question, il existe autant, dans cette exposition, un enjeu didactique lié à la présentation générale d’une période et de procédés qui sont mal connus du grand public, qu'un enjeu moral qui est celui de la construction d’une mémoire qui, nourrie des faits historiques, permet d’y sensibiliser chacun et chacune d'entre nous. »
Benjamin Findinier, directeur des musées de Honfleur, co-commissaire de l’exposition

Chiffres

- 80 œuvres présentées

- Environ 50 œuvres issues des collections du musée

Le parcours de l’exposition

Le site de Honfleur envisage prioritairement la question de la traite atlantique sous l'angle maritime, en apportant un éclairage particulier sur le déroulement des différentes étapes de la navigation et les lieux qui la ponctuent : pour les personnes mises en esclavage, la terre africaine, les Antilles et, parfois, Honfleur même ; pour les négociants de la Ville, Honfleur et les plantations de Saint-Domingue ; pour les marins, bien sûr, les lieux d'embarquement et de débarquement.

L’ARMATEUR

On y considère la primauté de Jean-Baptiste Prémord avec sa « Société pour la Rivière de Sierra Lionne », puis l’essor des Coudre-Lacoudrais, Picquefeu de Bermon et autres Baillet.

L’ÉQUIPAGE

Les marins qui s'embarquent pour la traite ont des fonctions diverses et sont polyvalents (course, commerce, traite...).

LA CONSTRUCTION, L'AMÉNAGEMENT ET L'ARMEMENT DU NAVIRE

Si le navire de traite est réputé non spécifique, et semblable à ceux du commerce « traditionnel », il connaît un aménagement particulier réalisé sur les côtes d’Afrique ; on en construit même parfois pour cet usage.

LES PRÉPARATIFS DU VOYAGE ET DE LA TRAITE

Si l’habitude consiste dans l’approvisionnement et le chargement en fret de pacotille destiné à être échangé contre des captifs en Afrique, Honfleur met au point une méthode d’achat direct des personnes mises en esclavage auprès de factoreries anglaises.

LE VOYAGE DE TRAITE PROPREMENT DIT

On y aborde la navigation à la lumière des journaux de bord, les aléas (capture, naufrages, marronnage, révoltes, maladies, suicide...), la mort en Afrique pour les Européens et la mort en traversée pour les Africains, la vie du captif à bord. 

LE PROCESSUS DE TRAITE

Il irrigue de manière transversale le propos de l'exposition, en considérant ses différents protagonistes et la mesure de leur enrichissement. La spécificité des recherches honfleuraises de nouveaux comptoirs sur les côtes africaines et de nouveaux lieux de vente aux Antilles y est étudiée, tout comme l'existence de planteurs honfleurais à Saint-Domingue.

LA PRÉSENCE NOIRE À HONFLEUR

Enfin la question de la présence noire à Honfleur clôture l’exposition.

Regard contemporain

La Lieutenance, centre d’interprétation de l’Architecture et du Patrimoine, organisera tout au long de l’exposition des visites guidées pour « faire parler les murs » de la ville en questionnant les traces de la traite atlantique dans l’espace urbain contemporain.

Du samedi 8 juillet au dimanche 13 août, les Greniers à sel exposeront les œuvres de la plasticienne Pascale Monnin. Son œuvre est intimement liée à l’histoire de la république noire libre d’Haïti. Son travail fait l’éloge du rêve, du nomadisme et de la liberté et participe de la remise en cause inévitable de nos sociétés impactées par la mondialisation galopante.

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Homo numericus oppressé, la dette de l'indépendance

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